Pour séduire, tous les artifices étaient bons. Ainsi, après les mains, les oreilles ou le nez, on n'hésitait pas à barbouiller sa dentition. Le laquage des dents était particulièrement prisé au Japon jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elles étaient alors noircies au moyen d'une mélasse de noix et de limaille de fer.
Au Viêtnam, la technique était plus sophistiquée. On couvrait la dent d'une laque rouge, puis d'un mélange de sulfate de fer et de tanin noir. En Amérique du Sud, dès la période précolombienne, c'est l'incrustation du jade, de la turquoise, de l'hématite ou bien de l'or qui avait la vedette. Même les Occidentaux succombaient au charme d'une dentition clinquante. Dans les années 60, des gens à la mode se faisaient insérer un diamant dans une incisive ou dans une cavité dentaire.